Better than us ou la pulvérisation des lois de la robotique

Parmi les menaces dans les univers dystopiques les robots et leur redoutable IA. Dans Better than Us, les androïdes sont serviables… mais flippants

En ce moment, la pêche est plutôt bonne ! Pour le deuxième dimanche d’affilée, je vais vous parler d’une oeuvre que j’aime bien. Et petit spoiler : jamais deux sans trois… Mmmm. En attendant, nous allons nous pencher sur une série russe disponible sur Netflix : Better than us. Je sais pas si c’est moi qui ai bien pioché à chaque fois mais les dystopies russes, elles envoient du lourd. 

Better than us

Des androïdes au coeur de la famille

Dans le futur pas si lointain mais un peu quand même, les androïdes occupent certains postes à la place des humains, notamment tout ce qui est tâche domestique. Ménage, cuisine, courses et même éducation des enfants ! Nous suivons donc Arisa, un androïde de nouvelle génération achetée à la Chine par la société Cronos. Arisa est extrêmement réaliste, tellement qu’un employé un peu indélicat la touche un peu. Après mise en garde, elle l’attaque pour se défendre. Suite à ça, elle s’enfuit. Durant sa fuite, elle rencontre Sonia, une petite fille espiègle, qui devient malgré elle le premier utilisateur identifié d’Arisa. A partir de maintenant, celle-ci n’a plus qu’une seule mission : veiller au bien-être et à la sécurité de la famille de Sonia. A savoir son papa Georgi et son frère Egor. 

Arisa et Sonia dans Better than us

Amour et rébellion

A propos d’Egor, celui-ci rejoint un mouvement anti androïd, plus pour plaire à la jolie Zhanna que par réelle conviction. Je trouve ça toujours intéressant de découvrir les motivations pour entrer en résistance. J’écris des romans que sur ça, d’ailleurs, et l’amour me paraît un levier crédible. L’histoire va se diviser grosso modo en trois arcs : Arisa et sa famille, Cronos qui cherche à la récupérer et la rébellion qui multiplie les coups d’éclat. Comme pendre des dizaines d’androïdes dans la ville ou barrer le visage des droïdes à la peinture. Au fur et à mesure, on découvre qu’Arisa est prête à beaucoup pour sauver sa famille… notamment à ne pas respecter les trois règles de la robotique d’Asimov.

Zhana et Egor dans Better than us

Un robot ne doit pas tuer…

Voici un point dont nous n’avions pas encore parlé. Asimov avait inventé un code robotique, sorte de trois commandements universels :

  • Un robot ne peut pas porter atteinte à un humain, même par passivité.
  • Il doit obéir aux ordre des humains sauf si l’ordre va à l’encontre de la première loi.
  • Il doit protéger sa propre intégrité sauf si cela contrevient à la règle 1 ou 2.

Tout le monde n’a pas eu le mémo chez Cyberdine, on dirait… Donc Arisa n’hésite pas à agresser voire tuer pour protéger sa famille. Ce qui la rend particulièrement terrifiante. Car Arisa semble développer des sentiments étranges pour Georgi, le père de Sonia, au point que l’on tremble un peu quand ce dernier fréquente une femme.

Better than us, Arisa et Georgi

Un robot angélique et flippant

Car cette fiction interroge sur les sentiments des robots et leur humanité. C’est un réel tour de force que je m’explique assez peu mais ils ont réussi à grimer l’actrice de façon à ce qu’elle paraisse tellement plastique que chaque trace d’humanité émeut. La question d’un robot tueur, même avec un visage d’ange, traverse toute la série. On découvre épisode après épisode toutes les capacités d’Arisa mais toujours avec cette légère peur que ça dégénère. A un moment, Arisa participe à un jeu télé pour mesurer ses capacités par rapport à un androïde d’une société concurrente et, soudain, elle prend un enfant et l’embarque… Pour une bonne ou une mauvaise raison ? Je ne vous dis pas.

Un moment de tendresse dans Better than us

Une société avancée technologiquement, à quelques grosses nuances près

La série regorge également de quelques évolutions technologique comme un bracelet connecté qui projette son écran sur la peau ou les présentateurs télé qui évoluent sur des fonds vert tandis que les spectateurs les voient avec des tenues extravagantes et évolutives. Il y  aussi les fameux écrans transparents… enfin holographiques ici, l’innovation que personne ne voudra jamais. Par contre, niveau voiture, zéro évolution, comme souvent dans ce genre de séries. Tout comme la mode, ce qui est assez étonnant au regard de l’extravagance des tenues des présentateurs télé. Mais l’univers reste crédible. On est un peu plus loin dans le temps, suffisamment pour que Arisa soit une génération avancée de droïdes, Georgi travaillant avec une version complètement obsolète, vaguement humanoïde. Son père possède un androïde intermédiaire un peu dépassé mais auquel il est extrêmement attaché. Car Better than us nous raconte ça, aussi. Les robots ne sont pas que des accessoires, ils font pleinement partie de la famille. Jusqu’à remplacer, parfois, une personne décédée… 

Un écran holographique

Bref, si Better than us comporte quelques longueurs et aurait sans doute pu être imputé de quelques épisodes, je vous la conseille. Déjà parce que, pour une fois, je trouve le personnage de l’enfant plutôt bien écrit. Sonia se comporte comme une enfant de six ans et pas comme la vision pétée d’un adulte imaginant une enfant de six ans. Better than us vaut déjà le coup rien que par les questions qu’elle soulève. 

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