Silo, la dystopie confinée

Le reste de l’humanité survit confinée dans un Silo, société parfaitement organisée par strates. Mais il semble que certains aient des petits secrets…

Quelle est la recette de vacances “repos” réussies : un canapé confortable, un plaid, une cheminée et un bon bouquin. Cette année, j’ai eu du bol, j’ai réussi le combo ! Pour le bouquin, j’ai jeté mon dévolu sur Silo de Hugh Howey, une dystopie claustrophobe. Et très chouette.

Silo de Hugh Howey

Une société bien huilée

Je vous raconte l’histoire. Dans un futur lointain, ce qu’il reste d’humanité s’est réfugié dans un silo pour échapper à l’air devenu toxique. La société est donc organisée par strates. On se déplace dans le silo par des escaliers, chaque caste occupant différents niveaux. Il y a les mécanos, les fournitures, le DIT et, au sommet, la mairie et la police, à savoir un shérif et un assistant. Les habitants du sommet viennent dîner avec plaisir à la cafétéria où est diffusé les images captés en extérieur par des caméras. Sauf que l’air salit les caméras. Ainsi dès qu’une personne est condamnée, elle est expulsée du silo le temps d’aller nettoyer les caméras avant d’aller mourir sur la colline d’en face. Nous suivons donc plusieurs personnages : Holston le shérif qui ne se remet pas de la mort de sa femme, la Maire Jahns, l’adjoint du shérif Marnes et Juliette, une mécano appelée par les sommets pour un nouveau destin. On découvre à travers eux la vie du silo… Mais aussi des secrets bien enfouis sur cette société décidément trop bien huilée…

Silo de Hugh Howey - illustration

Dystopie claustrophobique

Si vous lisez ce blog, ça va vous faire penser à un autre que j’avais adoré : Metro 2033. Oui, c’est d’ailleurs cette similarité qui m’avait poussée à acheter Silo. Une dystopie claustrophobique, la version russe vs la version américaine… Sauf qu’en fait, les similarités sont plus géographiques qu’autre chose. Dans Metro, tout tourne autour de mystérieuses créatures nées des radiations et la découverte de micro sociétés. Dans Silo, il n’y a qu’une loi et point de créatures cheloues. Tout n’est lié qu’à la nature humaine,on va dire. Point fort de Silo, également, l’une de ses héroïnes : Juliette, la meuf badass.

Femme de l'industrie

Badass mais pas trop

Une héroïne dystopique badass mais pas trop, hyper démerde, un peu hors norme, ça rappelle des figures déjà croisées… Genre un peu Triss ou Katniss. Mais j’ai bien aimé Juliette. Je sais pas, les héroïnes ne sont jamais omnipotentes comme Robert Langdon de Dan Brown ou Darwin Minor de Dan Simmons. Héros de livres que je n’aime pas car c’est pas crédible. Le mec qui réussit à peu près tout et que du coup, y a aucun enjeu. Là, on sait bien que Juliette se sortira des épreuves mais elle galère parfois à comprendre ce qui arrive… Sans être débile pour autant. Non parce que les héros qui ne comprennent rien alors qu’ils ont absolument tous les éléments pour piger, ça m’éneeeeeeerve.

Silo, le film

Des personnages féminins bien écrits

Ce roman est bon sur ses personnages féminins, Juliette mais aussi la maire Jahns ou encore Shirly chez les mécanos. J’ai trouvé les personnages masculins moins bons par contre, assez manichéens, moins nuancés. Autre (petit) point noir : quelques pistes lancées sans qu’elles ne soient poursuivies, on n’aura jamais le fin mot. Ce n’est pas dramatique en soi, ce ne sont que des axes secondaires finalement mais… je chipote. Parce que ce roman est vraiment super agréable à lire, je l’ai littéralement dévoré et je vous le conseille.

11 thoughts on “Silo, la dystopie confinée

  1. Celui qui pénétrera un jour dans le « Silo » n’y trouvera d’abord qu’une succession de pièces vides, longues et grises. Le bruit de ses pas résonnant sous les hautes voûtes bétonnées lui fera peur, mais il faudra qu’il poursuive longtemps son chemin avant de découvrir, enfouis dans les profondeurs du sol, les vestiges souterrains d’un monde qu’il croira avoir oublié.

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