Il y a longtemps, me promenant dans les allées d’une librairie, je vois apparaître devant moi une couverture noire et rouge. Je m’en saisis, curieuse. Metro 2033, une dystopie écrite par un auteur Russe, Dmitry Gluckhovski. Comme j’ai souvent la gagne avec les auteurs slaves contemporains type Zygmunt Miloszewski ou Andreï Kourkov. Et petit spoiler : j’ai été bien inspirée.

La vie dans le métro
L’histoire : après une guerre qui a rendu la surface inhabitable, les Moscovites vivent terrés dans le réseau de leur ancien métro. Chaque station est désormais un micro-Etat. Artyom, un jeune orphelin, vit dans une des dernières stations habitées, VDNKh. Le lieu subit de plus en plus souvent des assauts des “Noirs”, êtres mutants entièrement noirs qui rendent fous les hommes. Un homme va demander à Artyom de se rendre dans la station Polis afin de prévenir un ami de ce qu’il se passe à VDNKh. Courageux, Artyom va donc traverser le métro et ses stations pour mener à bien sa mission.

Claustrophobie
Et c’est absolument prenant. D’abord, le fait que ça se passe dans le métro moscovite, ça m’excite l’imagination. Notez que j’ai jamais mis les pieds là-bas mais j’ai vu des photos qui avaient déjà titillé ma curiosité. Je trouve cette idée d’une société souterraine organisée en micro Etat plus que brillante. On découvre en même temps qu’Artyom les différentes stations, on évolue avec lui… et surtout on stresse avec lui.

Organisation et monstres radioactif
Pourtant, ce roman peut paraître légèrement bordélique et un peu difficile à identifier. On a donc l’aspect dystopique d’une société redéployée avec organisations politiques et commerciales. Mais on a aussi un gros aspect science fiction avec des créatures nées des radiations. Et un peu de fantastique avec la sensation qu’il se passe des choses étranges dans les tunnels. On a des religions et croyances dans chaque station, des légendes urbaines, des néo-nazis, des communistes, une organisation militaire, des monstres dans tous les sens, des protagonistes qui vont et viennent… Tout ça en à peine 800 pages au format poche. Y aurait vite moyen d’être saoulé.e, perdu.e ou les deux. Mais en fait non parce qu’on suit Artyom de A à Z. On découvre les choses avec lui, on ressent les événements. Je vous jure que quand il se déplace dans un souterrain sombre et qu’il se passe un truc, vous n’êtes pas à l’aise…

Premier tome d’une trilogie
En fait, j’ai découvert que Metro 2033 était un phénomène en Russie. Ils ont sorti un jeu vidéo et vu que sur mon exemplaire, y avait mention de la chaîne Sci Fi, m’étonnerait pas qu’on ait bientôt une série… et je serais très excitée de la voir. Parce que oui, j’ai tellement aimé ce roman que j’ai acheté la suite (Metro 2034) et un autre roman de Gluckhowski, Futu.re.

Un bon roman pour les vacances
En résumé : si vous cherchez de la bonne came pour lire cet été, je vous conseille Metro 2033. J’ai particulièrement aimé la fin que je ne vous raconterai pas, évidemment. Il faut légèrement s’accrocher sur le premier chapitre. Les personnages discutent entre eux pour planter le décor qui est un peu confus pour nous qui ne connaissons pas le métro moscovite. Pas mal de stations se terminant en -skaya, j’ai un peu pédalé par moment. M-33ais après, ça se dévore tout seul. Je vous dirai ce que j’ai pensé de Métro 2034.

PS : j’ai regardé du coup s’il y avait une série en préparation, j’ai vu qu’il s’agirait plutôt d’un film… Je suis pas convaincue par le choix du format.
PS bis : Oui évidemment, j’ai envie d’aller à Moscou pour visiter plein de stations, maintenant.
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