Hé, c’est bientôt Noël. Ce blog vous apporte vraiment un savoir et une connaissance si riche… Dans votre entourage, il doit y avoir un.e enfant. Pas encore ado mais déjà autonome dans ses lectures. Alors si vous n’avez pas envie de lui offrir des Harry Potter, j’ai une petite suggestion pour vous : Mécaniques fatales. Oui, une dystopie ! Bon y a Niourk aussi là, pas de poulpe dégueu ni de radiations alors… Mais pourquoi Mécaniques fatales, c’est vraiment chouette ?
Dans un univers extrêmement hostile
Alors l’histoire ! Très loin dans le futur, vers 3100, le monde est devenu totalement inhospitalier et dangereux. Pour survivre, les villes sont devenus mobiles, de gigantesques mécaniques qui se chassent les unes les autres, pour se piller les ressources. C’est ainsi que le jeune Tom, apprenti historien, vit dans la locomopole de Londres. Sa vie est plutôt sans histoire jusqu’au soir où le célèbre historien, Thaddeus Valentine, est attaqué par une étrange jeune fille. Zélé, Tom la poursuit. Elle lui révèle son nom et la raison de son geste juste avant de sauter hors de la ville. Pas de bol pour Tom, il raconte à Thaddeus qu’elle a voulu le tuer parce que l’historien aurait tué ses parents. Et là, Thaddeus pousse Tom hors de la ville ! Le jeune garçon se retrouve donc en compagnie de la fille bizarre, Esther, en plein milieu de l’hostile terrain de chasse. Leur but : retourner à Londres.
Un roman initiatique classique
On va donc se retrouver sur une quête initiatique assez basique. La paire de héros a un but, il vont croiser différents individus en chemin nous éclairant sur le monde dans lequel l’histoire se déroule. Si Tom a du mal à tolérer Esther au départ, essentiellement parce qu’elle est laide vu que Thaddeus lui a collé un coup d’épée en pleine face quand elle était petite, lui massacrant le nez, leur amitié va évoluer au fil du temps. Il y a quelques graines d’amour, à droite, à gauche, mais c’est un roman d’amitié avant tout. Tom va également évoluer et réaliser que le darwinisme mécanique qu’il a accepté comme normal et sain peut se révéler bien problématique.
D’un ton joyeux à une histoire plus sombre
Ce livre peut paraître léger au premier abord. Je souriais avec amusement devant certains noms un peu farfelus, les jurons qui ont évolué, des lieux assez cocasses… Mais on perd assez vite ce côté joyeux et un peu enfantin pour rentrer dans un univers plus sombre. Londres va mettre la main sur une arme de destruction massive et n’hésitera pas à s’en servir. Cette ivresse de pouvoir va certes permettre à Londres de remonter au sommet de l’échelle du darwinisme mécanique mais à quel prix ? Je crois que c’est ce que j’ai le plus aimé dans ce roman : le ton qui se fait plus sombre et plus sérieux au fur et à mesure de l’intrigue.
Du steampunk post-apo
Mécaniques fatales nous propose un univers pour le moins paradoxal. On est quelques part entre le steampunk et le post-apo. L’hypertechnologie avec l’étrange sensation de croiser des bourgs aux allures médiévales. On est ici dans ce qui fait la quintessence de la dystopie post-apocalyptique : le monde a évolué en communauté vivant en totale autarcie et plus ou moins hostiles les unes avec les autres. Ce Londres qui “mange” les cités plus petites, c’est Negan qui soumet les communautés voisines moins puissantes pour en tirer des bénéfices. Evidemment, dans cet univers, il est difficile d’accéder au bonheur. Selon la guilde à laquelle on appartient, la vie peut être très pénible et les villes vivent en permanence dans la crainte d’être chassé par plus gros que soi. Toute la technologie moderne n’a servi qu’à faire bouger la ville et non pas à améliorer la vie de ses habitants.
Et puis y a des dirigeables
Je n’ai pas vu le film donc je ne vais pas le recommander. Surtout que d’après les quelques avis que j’ai vu, c’est pas terrible et assez éloigné du roman. J’avais été attirée par l’ambiance steampunk dont l’esthétique me touche toujours… Y a même des dirigeables et j’adore les dirigeables. Du coup, je m’étais rabattue sur le livre et je n’ai pas du tout regretté. Dans deux ans, j’offre la quadralogie à Noël à mon neveu.
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