Mais cupide. Puisque j’en suis à parler space opera, allons-y gaiement. Je suis actuellement en plein déménagement car je quitte Paris et je me suis retrouvée face à quelques uns de mes mangas dont Cobra. En voilà, un sujet intéressant pour ce blog ! Un flibustier de l’espace qui lutte contre une mafia meurtrière, des méchants que n’aurait pas renié James Bond. Violence, corruption et technologie dévastatrice à tous les étages. Oui, Cobra a une dimension dystopique fort intéressante.
Un flibustier contre la mafia
Je vais donc parler du manga et de la série. Les ayant vu/lu en français, j’utiliserai donc les prénoms français donc Lady s’appellera Armanoïde et les filles du Capitaine Nelson s’appelleront Jane, Catherine et Dominique. L’histoire : dans un futur assez lointain, un homme s’offre une séance de rêve artificiel et découvre alors qu’il est en fait Cobra, un pirate de l’espace qui a même un canon greffé au bras. Toute ressemblance avec Total Recall serait… assez troublante. Bref, à peine est-il réveillé qu’il retrouve son acolyte, une androïde féminine appelée Armanoïde et il part en quête de nouvelle aventure. Son but : l’argent et la séduction. Mais ses aventures vont le faire rencontrer des pirates de l’espace, rivaux d’hier et aujourd’hui. Sorte de mafieux surpuissants, ils dictent leur loi dans l’espace, la police semblant bien impuissante à les maîtriser.
Des technologie apocalyptiques
Durant ces péripéties, outre des méchants aux looks très… alternatifs, dirons-nous, nous allons rencontrer à plusieurs reprises des technologies ravageuses comme le trésor du Capitaine Nelson ou un robot se développant en agrégeant tous les robots voisins pour devenir un géant indomptable. Cobra agit souvent par cupidité mais se montre, in fine, altruiste et… bah niveau amassage de fortune, on peut pas dire qu’il cartonne. Car Cobra, tout facétieux qu’il soit, est souvent doté d’un grand coeur, regrettant le décès de certains de ses acolytes, attaché à l’excès à Armanoïde et dévasté par le destin tragique des soeurs Nelson.
Les Mauvais dictent leur loi
Cobra a une esthétique très pulp, le personnage est inspiré directement de Belmondo… et de Delon dans sa vie pré amnésie, c’est amusant. Il a un côté rétro dans son futurisme… Ce qui ne peut que me plaire. Cependant, revenons à notre aspect dystopique. Outre les technologiques ravageuses dont j’ai déjà parlé, Cobra nous paie surtout un futur où l’Etat a failli. D’ailleurs, la seule notion d’Etat qui existe, c’est la police intergalactique qui ne sert quasi à rien. A peine éveillé, Cobra leur échappe sans difficulté. Par la suite, la même police fera régulièrement appel à notre flibustier préféré pour les aider à enquêter sur certaines mafias. Car l’univers de Cobra est littéralement sans foi ni loi. Dans un univers qui n’est plus borné, c’est le plus fort qui impose sa loi. Comme l’univers du rugball, un sport entre foot et base-ball joué par des bagnards où les joueurs… meurent. Mais tout le monde s’en fout, ce qui compte, c’est le match !
Des méchants ultra charismatiques
Bref, la plus simple façon d’obtenir justice, c’est de la faire soi-même. Cobra, même s’il est le gentil de l’histoire, n’est pas non plus un enfant de choeur et a tué pas mal de ses ennemis, seule façon de les arrêter. Notamment l’Homme de verre, que je mentionne juste parce que je trouve que son design pète la classe et que je vais pouvoir insérer une illustration de ce personnage juste après.
Et un peu de Dvorak
Bref, flibustier, pirate, mafia, police débordée et justicier vénère… Mon Dieu, j’aime cet univers. Le manga et la série sont superbe. La série a une très belle musique et la scène où il utilise son ordinateur pour marier les tatouages des soeurs Nelson pour obtenir une carte est assez merveilleuse. Sur un air de Dvorak. Utilisé par Gainsbourg pour son Initial BB. Est-ce un hasard ? Peut-être ? Mais vu que Buichi Terasawa, le mangaka, a un faible pour nos icônes nationales, le doute est permis.
A mater pour Noël
Bref, Noël et ses vacances arrivent, tous les épisodes sont disponibles sur Dailymotion. Du coup, si vous avez des petites envies de binge watching sous la couette, go go go. Je l’ai revu y a quelques années et franchement, le seul truc qui a pris des rides, c’est le générique de Bernard Minet.