Snowpiercer, la dystopie ferroviaire

Après une ultime catastrophe écologique, ce qu’il reste d’humanité se retrouve enfermé dans un train, Snowpiercer, qui fonce à toute allure.

Week-end de pentecôte, Victor et moi faisons un petit tour du côté de ma région natale. Pour le retour, nous avons téléchargé un film qui me faisait de l’oeil depuis quelques temps : Snowpiercer. Une dystopie qui se passe dans mon moyen de transport préféré, réalisant mon rêve (le tour du monde en train), forcément, c’est oui.

Snowpiercer

L’ultime catastrophe écologique

Afin de mettre fin au réchauffement climatique, l’humanité décide de pulvériser dans les airs une molécule chimique pour le juguler. Et évidemment, c’est une catastrophe qui déclenche une violente ère glaciaire entraînant l’extinction de toute vie… à l’exception des passagers du Snowpiercer, un train blindé qui tournera éternellement sur ses rails autour du monde. Le train est donc hiérarchisé. Les wagons de tête représentent les privilégiés, l’aristocratie et les wagons de queue (habités par les passagers clandestins) le prolétariat. Alors que la colère gronde chez les passagers de la queue, deux de leurs enfants sont embarqués par des membres de la queue de tête. C’est le début de la révolte.

Snowpiercer wagon de queue

Un wagon, un univers

Durant le film, Curtis mène la révolte. Il remonte le train petit à petit avec ses acolytes. Edgard, Tanya et Andrew, les parents des enfants enlevés, ainsi que Minsu, ingénieur responsable de la sécurité des wagons et sa fille Yona. Ces deux derniers étant accros à une substance chimique qui sert de monnaie pour les embringuer dans l’histoire. Au fur et à mesure de leur remontée, on va donc découvrir petit à petit un univers très hiérarchisé avec son roman national pour décourager toute révolte. Quelques wagons sont assez ahurissants, notamment celui de la classe qui m’a laissé bouche bée tout du long.

Snowpiercer : la révolte de Curtis

Stars hollywoodiennes pour film sud-coréen

Stop pour l’histoire, hors de question que je vous spoile. Parce que j’ai vraiment bien aimé ce film qui ressemble à plein d’autres tout en étant assez unique. En le matant, j’avais en tête tous ces films esthétiquement étranges. Genre Dark City, La cité des enfants perdus, Bunker Palace Hotel… Et même Dernier train pour Busan. Car particularité de ce film : malgré la présence à l’affiche de stars hollywoodiennes (Chris Evans, Ed Harris, John Hurt, Tilda Swinton…), ce film est sud-coréen. On retrouve dans les rôles de Minsu et Yona, Song Kang-Ho et Ko Ah-sung… Que je ne connaissais pas, ma culture du cinéma sud-coréenne étant plus que limitée (Dernier train pour Busan, Old boy). Et je ne sais pas si c’est ce mix culturel (réalisateur sud coréen qui adapte une BD française avec un casting américain) ou “juste” le talent Bong Joon-Ho. Mais j’ai vraiment été prise dans l’ambiance.

Snowpiercer

Une société réorganisée en confinement

On est dans une dystopie en milieu clos. C’est un peu le même concept que Silo ou Metro 2033 avec cette idée de société où chacun est reclus dans son coin selon la classe ou groupe auquel il appartient. On est complètement dans ces univers “les humains se sont réfugiés dans un espace safe suite à un cataclysme quelconque et se sont organisés en société”. Rousseau aime ça. Alors tout n’est pas parfait ici. On a un méchant un peu increvable à la Avatar, un peu de manichéisme. Mais une esthétique incroyable, un univers cohérent… et la scène de l’école, vraiment…

Snowpiercer : scène de l'école
Oui, il s’agit toujours du même film…

Bref, allez voir ce film. Et pour “l’anecdote”, sachez qu’une des options envisagées pour réduire le réchauffement climatique est… de pulvériser du soufre dans la stratosphère. Ca fait réfléchir, non ?

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