La technologie, c’est pas toujours mieux après

Pour ancrer leur univers du futur, les auteurs et autrices inventent une technologie avancée… qui font pas toujours rêver, finalement.

Le futur, ah, le futur. Une source infinie d’inspiration. Quand nous étions petits, nous rêvions tous de voitures volantes et de cinéma 3D immersif. Le futuroscope, c’était un avant-goût de nos salles de ciné de l’an 2000. Et aujourd’hui encore… le futuroscope, c’est le futur. On a bien du cinéma 3D mais on va pas se mentir : généralement, le film n’est pas pensé pour la 3D. On met juste une branche devant histoire de créer de la profondeur. Aujourd’hui encore, les dystopies nous proposent une technologie du futur… et ça fait pas toujours rêver.

Le futuroscope

La technologie comme décorum

Ecrire ou, plus encore, filmer une dystopie dans une futur plus ou moins lointain nécessite de créer un décorum sociétal. J’ai expliqué que dans Osmosis, j’avais beaucoup de mal avec cette société où certaines technologies ont fait des pas de géant mais les vêtements ou les voitures sont absolument identiques, il manquait une cohérence. A l’inverse, Better than us regorge de gadgets en tout genre : le bracelet connecté qui projette des informations sur le bras, de l’aimant intra auriculaire, la télé, les drones… On est dans une société clairement avancée technologiquement. 

Better than us, dystopie technologique

La foire aux idées nulles

Si on souhaite raconter une histoire d’une société qui a déjà bien évolué technologiquement, faut caler quelques gadgets réalistes. Et c’est souvent la foire au n’importe quoi, un déluge de mauvaises idées. Un truc dont tout le monde se moque par exemple, les écrans transparents façon Minority Report. Alors pour fliquer les salariés, c’est cool, personne ne va plus aller glander sur Youtube ou Youp… voyez. On avait le même délire dans Trepalium où le téléphone mobile était une plaque de verre. Evidemment, quand l’héroïne le fait chuter, il se brise. Nul ! Même si le manque d’intimité du mobile est plutôt bien vue. Ca me fascine toujours, ces gens qui ont des notifications qui s’affichent sur leur écran de téléphone en veille. Me permettant de lire leurs messages sans le vouloir. L’écran s’allume, un truc apparaît, c’est chaud de pas regarder. Moi, j’ai interdit toute modif de popper de la sorte. 

Téléphone transparent

Voyage vers un futur rigolo

Mais là où les imaginations se débrident, c’est quand un individu débarque de notre époque dans un futur délirant. Evidemment, le meilleur exemple, ça reste Retour vers le Futur 2 avec l’hoverboard, les baskets qui se ferment toutes seules, l’hologramme du cinéma… Perso, le seul hologramme que j’ai croisé cette année, c’est un truc pété à Orly qui me diffuse un flacon de parfum et un signe euros en 3D. C’est moche et ça fait mal à la tête. Y a pas à dire, le futur, c’était mieux avant. Côté dystopie, on a évidemment Demolition Man où les évolutions technologiques sont… meeeeh. 

Hologramme dans Retour vers le futur, la technologie du futur

Le futur est moins fou que dans les années 80

Et c’est intéressant cette vision meeeh de Demolition Man. On a quand même sacrément revu nos ambitions à la baisse niveau technologies futuristes. Regardez Blade Runner, on imaginait une société où tout véhicule se déplace dans les airs, des écrans qui bougent dans tous les sens… pareil pour Retour vers le futur qui, lui, imaginait cet avenir fou en 2015. Alors que si on regarde les dystopies plus récentes. Prenons par exemple Detroit Become Humans qui racontent des histoires d’androïdes. Ca se passe en 2038 et en gros, on aura quoi de plus ? Des magazines tablettes, des drones partout et des androïdes super réalistes, donc. Ok… C’est déjà bien, hein, mais les voitures roulent au sol, les images télé restent dans la télé. Les armes tirent même des balles, à l’ancienne… En même temps, quand on voit qu’aujourd’hui, en terme de voiture volante, on va avoir une sorte de taxi drone dont personne ne veut si j’ai bien suivi. Nous le futur, c’est la livraison de colis via drones… A partir de là, on va avoir du mal à raconter un futur technologique époustouflant. Je sais pas vous mais pour moi, les voitures volantes, c’est carrément du rétrofuturisme.

Les voitures volantes, rétrofuturisme

Le futur, c’était mieux avant

Bref, c’est toujours amusant de voir comment les créateurs et créatrices e dystopies garnissent leurs univers de gadget, parfois inutiles, souvent superflus… mais de moins en moins époustouflants, finalement. Dans Black Mirror, le futur, c’est un Nabastag Miley Cyrus. Non, vraiment, le futur, c’était mieux avant. Mais pour se consoler, une petite vidéo de Nexus 6 sur les gadgets nuls du futur.

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