The handmaid's tale

The handmaid’s tale, la dystopie religieuse

Et si une secte ultra réactionnaire prenait le pouvoir ? La reproduction devenant cruciale, les femmes fertiles deviennent des esclaves reproductives

Tiens, voici un style dystopique que je n’avais pas abordé. Sans doute parce que je ne crois pas en avoir vu/lu, mmm… Alors aujourd’hui, on va parler de the handmaid’s tale. La série, pas le livre que je n’ai pas lu. Il est dans ma gigantesque pile à lire car j’espère y obtenir des réponses que la série ne donne pas. Mais the handmaid’s tale, c’est quoi donc ?

The handmaid's tale

Les femmes fertiles transformées en esclaves sexuelles

Dans une société où les femmes ont de plus en plus de mal à avoir des enfants suite à un mélange de pollution et de MST (bim !), une secte religieuse appelée “les fils de Jacob” parvient à prendre le pouvoir suite à un coup d’Etat. Les femmes reconnues fertiles seront envoyées dans des centres pour être éduquées. Elles sont ensuite envoyées dans les familles riches pour être fécondées et donner un enfant à sa famille d’accueil. Les femmes n’ont plus le droit de travailler, avoir leur propre argent, être propriétaire ou même lire. Elles sont désormais soumises au bon vouloir des hommes. On suit l’histoire de June, femme fertile capturée et qui va chercher à se libérer pour retrouver sa fille, Hannah. Elle travaille dans la maison d’un Commandeur, Fred, ce qui lui vaut le nom de Offred(Defred en français). Elle est donc violée tous les mois par son patron avec l’aide de l’épouse de celle-ci.

La cérémonie du sexe dans the Handmaid's tale

Une dystopie qui s’installe en silence

Pour nous expliquer le nouveau monde, la série nous le fait découvrir petit à petit à travers les pensées et flashbacks de June. La première scène s’ouvre sur elle fuyant avec sa fille tandis que son mari se fait tirer dessus. Puis on passe direct à sa vie chez le commandeur et son épouse. Cette construction est à la fois sa principale force et sa principale faiblesse. Les personnages ne passent pas leur temps à s’extasier sur ce qui fait leur quotidien. Ils ne sont pas là “oh mais quelle époque on vit, clin d’oeil au spectateur”. Non, ils mènent leur vie, la voix off de June permet de donner un aspect “mémoire” à tout ça. On suit la montée en puissance des Fils de Jacob. June explique l’élément fondamental des dystopies. “Ce n’est pas venu d’un coup, on a laissé faire car on ne se rendait pas compte. Comme la grenouille dans l’eau brûlante”. Alors ok sauf que…

The Handmaid's tale, Janine

Une révolution un peu bancale

Sauf que je ne comprends pas comment on passe de “les femmes sont plus très fertiles” à “une secte a fait un coup d’état”. C’est peut-être mieux expliqué dans le livre, je ne dis pas mais vraiment, j’ai du mal à saisir. Du coup, l’univers manque cruellement de cohérence. Vivre selon les préceptes de l’Ancien testament, c’est la base d’une dystopie qui peut tout à fait être intéressante. Mais pas mal de choses me paraissent obscures : pourquoi les soeurs écarlates sont celles qui mettent à mort les condamnés ? Pourquoi l’enfant doit-il être conçu “naturellement” et d’ailleurs, quel est leur rapport avec la technologie ? On a presque l’impression d’être chez les Amishs mais ils utilisent des voitures, l’électricité et sont assez pointus en terme de médecine. Oui, ils aiment bien enlever des bouts aux gens pour les punir. Comment se fait-ce que l’immense majorité des protagonistes soient dans la résistance mais que personne ne renverse les trois clampins (littéralement) au pouvoir ? Surtout pas les autres Etats qui accueillent cependant les réfugiés les bras ouverts, notamment le Canada ? Comment une secte qui ne semble pas si énorme que ça peut soumettre les Etats-Unis en entier et tenir la place ?

La théocratie de The handmaid's tale

Un manque de vraisemblance

Bref, si l’histoire de June peut être intéressante, surtout son entrée peu à peu dans la résistance, l’univers autour souffre vraiment d’un manque de cohérence et de vraisemblance. Du coup, est-ce que je vais lire le livre ? Oui, pour mieux comprendre, voir si le livre pallie cette fragilité d’univers. Regarderai-je la saison 2 ? Oui parce que j’ai envie de voir la suite. Est-ce que je vous conseille the Handmaid’s tale ? Oui mais je ne comprends pas bien l’incroyable enthousiasme autour. Ca se regarde mais ça ne m’a pas marquée plus que ça.

8 thoughts on “The handmaid’s tale, la dystopie religieuse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *