L’épreuve, une dystopie mille-feuilles

Dystopie populaire : l’épreuve ou le labyrinthe. Si l’histoire du labyrinthe est un peu molle, la suite révèle une intrigue riche en rebondissements

Pendant le confinement, j’ai pas mal cuisiné. Et ce que j’aime, quand je cuisine, c’est écouter des dystopies en livre audio. Après Divergente, The hunger games, La Sélection, voici une nouvelle dystopie young adult que j’avais snobé parce que j’ai pas aimé le film : Le labyrinthe. Ou plutôt “L’épreuve”, le labyrinthe étant le titre du tome 1. Et j’ai eu relativement tort car y a des trucs pas mal du tout dans cette dystopie… Notamment des villes confinées et un virus incurable. Que de résonance avec ma vie !

Le labyrinthe

Mais c’est quoi ce labyrinthe ?

L’histoire : Thomas se réveille dans une étrange boîte qui le propulse au coeur d’un labyrinthe. A peine arrivé, il réalise qu’il est amnésique. Il a conservé toutes ses fonctions motrices, la parole et le souvenir de son prénom mais le reste… Il découvre donc un petit groupe de jeunes garçons aussi perplexes que lui mais qui sont arrivés avant, organisant la société du labyrinthe. Thomas commence à prendre place dans cette nouvelle société. Quand une jeune fille y apparaît, la première… et la dernière selon le mot qui l’accompagne. Que cache le labyrinthe ? Attention, je vais spoiler pour arriver à l’intrigue du deux et du trois : un test d’une société gouvernementale qui met ces jeunes gens à l’épreuve. 

L'épreuve, trilogie

Un virus incurable

Spoiler ! On découvre que tout le labyrinthe et les événements du livre 2 ne servent que de tests pour mesurer les réactions du cerveau des cobayes. En effet, suite à des bombardements de rayons solaires, la planète a salement morflé et une étrange maladie touche quasiment tous les humains. La braise. Elle attaque le cerveau des sujets, les rendant fous petit à petit. Un peu comme le virus zombie, finalement. Thomas et ses amis étant des immunisés, la société WCKD cherche à comprendre ce qui les différencie des autres pour trouver un remède. Au fur et à mesure, on va découvrir le nouveau monde dont les zones laissées aux infectés et les villes, ici, Denver, contrôlées drastiquement pour éviter toute intrusion de personnes infectées.

La braise dans l'épreuve

Le labyrinthe : qu’une étape dans tout un processus

J’avais vu le film dans un avion il y a quelques années et je l’avais trouvé bof. Pourtant, c’est une adaptation très fidèle du roman sauf la fin. Mais finalement, cette histoire de labyrinthe n’est pas intéressante. C’est pour ça que c’est très difficile à résumer sans spoiler à balle, surtout le caractère dystopique présent beaucoup plus dans le 2e et 3e tome. Car chaque roman apporte sa pierre à l’édifice, une plongée toujours plus profonde dans ce monde bouleversé et inquiet où la moitié de la population perd la tête et meurt alors que l’autre tente de poursuivre son quotidien. Les manipulations sont nombreuses et on peut un peu sourire parfois derrière les “hin hin hin, tu as réagi exactement comme on l’entendait” ou des trucs du genre mais l’univers qui nous est dépeint est très riche. Et plutôt cohérent. On est encore une fois face à la question “la fin justifie-t-elle les moyens” mais ici, on n’enferme pas des gens susceptibles de commettre un crime… On torture des ados et jeunes adultes pour essayer de trouver un remède à une maladie. 

L'épreuve, le labyrinthe 2

Une dirigeante charismatique

Par contre, il y a un point intrigant entre le film et le roman : la personne d’autorité. Il faudra que je dédie un article entier au sujet. J’avais classé le film dans la catégorie “film pour ado avec une actrice emblématique en guise de figure d’autorité ambigue”. Ici patricia Clarkson dans le rôle de la chancelière Ava Paige… qui n’apparaît absolument pas dans le roman. Pas physiquement, du moins. Alors il faudra que je vois ce que les films en ont fait mais j’ai l’impression qu’on ne peut pas proposer de dystopie young adult sans une figure d’autorité très incarnée alors que dans 1984 ou un Bonheur insoutenable, le pouvoir est géré par une allégorie ou un ordinateur… Un sujet à creuser. 

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