Tokyo la dystopique

Existe-t-il des villes plus parfaites que Tokyo pour avoir l’impression d’être plongé au coeur d’une dystopie ? Je doute.

Je suis effroyablement en retard sur mes ambitions de carnets japonais mais ma vie en ce moment… je vous en parle pas pour pas salir cet article. Replongeons-nous plutôt avec délice dans ce voyage qui me paraît déjà si lointain… Quoique… Parce que je vais vous parler d’un aspect de Tokyo qui peut paraître étrange pour nous, Occidentaux. Mais Tokyo, c’est trop une ville dystopique.

Tokyo Harajuku, Tokyo Plaza

Quelle histoire écrire dans cette ville ?

Je suis une fille à imagination débordante. Je lis, j’écris et quand je mets le pied dans une ville, je la scrute parfois comme un décor. Quelle histoire pourrais-je y raconter ? Quel élément du décor je vais pouvoir récupérer pour l’intégrer à mon récit ? New York était tellement Gotham City… Quelques éléments ont pu me servir dans certains écrits, notamment mon histoire d’Ofelia dans son Néo-Rome. Tokyo, c’est… absolument Technopolis quand je vais le réécrire. C’est une ville du Futur… mais une ville du futur telle que je les imaginais plus jeune, quand j’ai commencé à découvrir la SF et les romans d’anticipation.

Le futur est vertical

Dans mes romans d’anticipation se passant dans des villes futuristes (Technopolis et Ofelia), les deux cités avaient exactement la même structure. Toutes en verticalité avec des buildings si haut que le Burj Khalifa, c’est un Playmobil à côté. Plus de voitures non plus mais des monorails et des ascenseurs. Quoi que dans la version 1 d’Ofelia, alors qu’elle s’appelait Cecilia (hommage discret à Moravia), elle conduisait des voitures arrondies pour apporter un peu de douceur dans une société en crise. Blablabla. Parce que mes villes du futur, elles sont écolos… En fait, non, elles sont surtout hyper contrôlantes donc évitent que les gens aient les moyens de se déplacer facilement. Même si, dans l’absolu, je suis une militante acharnée des villes sans voitures. Ce n’est pas le sujet. Donc des villes en verticalité traversées par des transports en commun avec des écrans animés qui parlent. Une sursaturation des sens qui t’empêche de réfléchir… Bref, c’est Tokyo.

Tokyo, entre coup de foudre architectural et agoraphobie

Je ne saurais trop dire si j’ai aimé ou pas Tokyo… D’abord parce qu’il n’y a pas un Tokyo mais plusieurs endroits très différents les uns les autres, comme dans toute grande ville. A Paris, il y a des quartiers que j’aime et d’autres où je fais la gueule dès que je dois y mettre les pieds. Mais si je devais donner mon avis sur Tokyo, je dirais que je l’aimais… de jour. La nuit, je la trouvais attractive avec ses néons partout, son côté tellement… tu peux pas tout voir tellement ça clignote, ça s’agite, ça impressionne… Ca saoule. Littéralement. De nos soirées tokyoïdes, on a surtout une grande fatigue. Alors même que le spectacle pouvait être magique comme à ; Odaïba, le quartier de la baie de Tokyo que j’ai absolument adoré. Architecturalement parlant, c’était littéralement du grand n’importe quoi mais surtout une fessée à Noisy-le-Grand. Même si j’ai super envie d’aller faire des photos à Noisy-le-Grand vu que mes potes en ont fait plein. D’abord parce que ça grouille de monde mais surtout parce que ça te parle. Des écrans géants qui te diffusent des messages de pub en permanence avec cette voix japonaise que j’associe tellement aux grandes catastrophes… Sans doute parce que j’ai trop regardé Evangelion. Tu te balades dans les rues multicolores, des voix te disent des choses en boucle sans que tu en sois conscient. On est à la limite du message subliminal ! Tout est sursaturé… et tu fais quelques mètres en dehors de la grosse zone, t’as plus un bruit.

Une source d’inspiration ?

Alors est-ce que Tokyo va m’aider pour mon écriture ? Pas pour le Néo-Rome d’Ofelia mais pour Technopolis reload de quand je l’écrirai… ABSOLUMENT. Parce que oui, pendant quelques secondes, j’ai joué à “je suis dans Technopolis” et je vous garantis que ça marche d’enfer. Limite, je me demande si Oceany ne devrait pas être rebaptisée Mitsuko et tout déplacer au Japon tellement le japonais irait trop bien à cet univers… Mmm…

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