L’empire de sable, entre réchauffement climatique et île mystérieuse

L’Empire de sable nous parle d’un totalitarisme suite au réchauffement climatique, la jeune Eden part à la recherche d’une île mystérieuse

Lors de mon article sur Dark Angel, j’avais expliqué que dans la fin des 90s, les manipulations génétiques étaient un gros sujet pour les fictions sci-fi. Ca et les centres où on enferme des enfants pour en faire de supers soldats. Mais clairement, depuis la fin de la décennie 2000, le drame écologique qui nous menace prend de plus en plus de place dans le genre dystopique. Comme dans L’empire de sable où le réchauffement climatique sert de toile de fond à une dystopie où l’inégalité entre les riches et les pauvres sur ce sujet va entraîner l’ultime basculement.

L'empire de sable de Kayla Olson

Une fuite vers une île mystérieuse

L’histoire ! Eden est une jeune Américaine qui se retrouve enfermée dans un camp de travail pour ex enfants nantis. Elle passe ses journées à nourrir des vers à soie dont la production sert à créer des matériaux solides et écologiques. Tous les jours, elle se rend sur la plage du camp, attendant l’occasion rêvée pour s’échapper. Et justement… un matin où elle traînasse par là, une fusillade se déclenche et elle se retrouve à fuir en bateau avec trois autres jeunes filles : Alexa, Finnley et Hope. Elles vont mettre le cap vers Sanctuary, une île mythique censée être le dernier territoire neutre.

Une île abandonnée

Une dystopie Indiana Jones

Alors la plupart du roman va vous raconter l’exploration de la mystérieuse île de Sanctuary où la nature semble bien hostile. C’est un peu de la dystopie Lost ou éventuellement I-land mais pour ce blog, cette partie du roman ne m’intéresse pas. Ca tient plus de l’Indiana Jones ou Alan Quatermain, y a un temple mystérieux et un paquet de ponts suspendus au-dessus d’une jungle. Par contre, la dimension basculement dans la dictature m’intéresse, on va donc s’arrêter longuement dessus.

Un temple dans la jungle

Une survie réservée aux riches

Donc l’intrigue se passe dans quelques années, quand le réchauffement climatique aura entraîné la fonte des glaces. Les terres étant grignotées par la montée des eaux, on assiste à l’afflux de migrants climatiques. Aux Etats-Unis, pour lutter contre les effets néfastes de ce réchaufffement, une société privée envisage de créer une sorte d’Etat flottant… mais destiné aux plus riches puisque le ticket d’entrée pour le radeau de luxe s’avère très élevé. Cette annonce va créer une énorme colère et les Américains les moins aisés vont finir par se rebeller. Les loups, comme ils se nomment, vont donc enfermer les plus nantis pour les esclavagiser. La description des Loups par Eden est assez drôle “la vendeuse du Sephora qui vous souriait encore la veille”. 

Révolte des pauvres

Une révolution parfaitement planifiée

L’originalité de cette révolution pilotée par la colère, c’est qu’elle est maîtrisée, organisée. Ceux qui se sentent exclus du sauvetage climatique ravalent leur colère jusqu’au moment où ils ont le droit d’agir. A noter que certains loups sont des lycéens. Finnley parle d’ailleurs de sa colère d’avoir été exclue du mouvement car ses copines ne l’avaient pas conviée aux réunions des loups. Cependant, à aucun moment les loups ne sont présentés de façon positive. Si Eden comprend leur colère, ils sont l’Ennemi, cruel et inhumain. D’ailleurs, ils ont tué son père et son petit copain. Et leur leader ne semble pas vraiment habité de nobles intentions.

Un leader ambivalent

Une bonne aventure

Bref, ce petit roman vaut le détour. Même si on perd régulièrement de vue la dystopie pour une pure aventure, il n’en reste pas moins cette question de fond. Le réchauffement climatique menace tous les humains et cette idée d’une sorte d’arche de Noé disposant des dernières technologies destinée aux plus riches me plaît. Malheureusement, le roman n’a pas particulièrement cherché à creuser cet axe. Il n’en reste pas moins une histoire au rythme enlevé qui se dévore facilement. 

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